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Mot-clé - Too big to fail

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jeudi, 18 février 2010

Comment rendre les banquiers plus raisonnables


Les Echos  [ 18/02/10  ]
Editorial de JEAN-MARC VITTORI,

Réaction à cet article :


« La vraie solution: un relèvement des exigences de fonds propres… Mais cela va fatalement freiner le crédit et la croissance », dites vous. 

Si on n’avait pas si indûment minimisé les besoins en fonds propres pour les opérations de marché par rapport à ceux exigés pour les crédits conservés en bilan (les risques étant atomisés, rendus liquides et sortis des banques) on n’aurait pas eu cette destruction massive de fonds propres, de PIB et d’emplois causée par la crise financière.
« Le stop and go » s'avère plus coûteux à moyen terme qu’une croissance raisonnée des financements. Il faut rééquilibrer les exigences de fonds propres crédits /marché- en fonction des risques pour ces derniers comme dans Bâle 2 pour les crédits.

Mais aujourd’hui ce sont les activités de marchés qui compensent (certes de façon largement artificielle) les pertes et provisions dans la banque de détail. Comment concilier cet immédiat et le moyen terme plus que souhaitable.

Une vraie ligne de crête pour Bâle 3.

 

mercredi, 25 novembre 2009

DSK relativise l'importance du « too big to fail »

En réaction à  l'article : DSK relativise l'importance du « too big to fail »

 [ 25/11/2009 0 ] -  Les Echos


Au-delà de ces propos il serait bon que le FMI s'inquiète de la façon dont les banques centrales vont éponger les liquidités colossales mises sur le marché depuis 2 ans sans nuire à la distribution du crédit.

Il pourrait leur rappeler l'existence d'un outil créé par elles il y a plus de 40 ans -les réserves obligatoires non rémunérées-et qu'elles n'utilisent pas actuellement. Elles servent à compléter l'usage des taux d'intérêt pour mieux maitriser le refinancement des banques. Leur emploi permettrait de maintenir des taux bas indispensables à l'économie réelle tout en frappant les opérations spéculatives sur devises, matières premières, énergie et ce d'autant plus fortement que les banques y sacrifient.

Pour l'U.E ce sont 40 groupes bancaires dont il faudrait que la BCE (et le SEBC) suive l'évolution des activités de carry trade, de prêts aux hedge funds, les appels de marge... pour asseoir ces réserves qui seraient progressives. C'est mieux que la taxe Tobin; et elle existe déjà !


mercredi, 23 septembre 2009

Banques : la bataille des fonds propres

En réaction à l'article : Banques : la bataille des fonds propres [ 23/09/2009 ] - Les Echos


Attention de ne pas applaudir à l'augmentation des fonds propres sans autre condition... ce que l'auteur ne fait pas en évoquant la fuite des hors-bilan. Néanmoins il faut aller plus loin dans ces mises en garde.

Tant que les actionnaires demanderont plus de 15% de rendement, les banques privilégieront les activités les moins consommatrices de fonds propres et susceptibles de générer à très court terme le maximum de bénéfices. Donc tant qu'on ne touchera pas et très lourdement- sans attendre 2011 et un Bâle 2 révisé - aux exigences en fonds propres des activités réalisées pour compte propre, les banques de tous pays continueront de jouer sur les obligations, les dérivés, les matières premières, l'énergie, les devises - carry back-...

Et ce d'autant plus que la banque de détail, déjà peu rentable par rapport à ces opérations en temps ordinaire, est partout plombée par les dépôts de bilans, la relative désolvabilisation des couches moyennes et la montée du chômage.

samedi, 5 septembre 2009

La France réfléchit à exiger des "testaments" de ses banques

Les Echos, le 5 septembre 2009


"Les testaments permettraient de procéder au démantèlement ou à la restructuration rapide des gros établissements défaillants, et in fine de mieux protéger les contribuables, qui ont payé l'addition de la crise."


Réactions à cet article :


Intéressant de vouloir détricoter tout ce que tous les groupes -et pas seulement financiers- s'ingénient à mettre sur pied tant pour des raisons de rationalité économique et juridique que pour des raisons fiscales voire sociales !

A la veille d'août 2007 qui pressentait que les plus grandes banques pourraient se trouver totalement paralysées, ne pouvant plus se refinancer en moins d'une semaine et que certaines des plus prestigieuses seraient rayées de la carte ?
Dans l'urgence et la panique rien ne vaut plus ! Sauf à nationaliser provisoirement ou à donner en location-gérance sous le patronage des autorités, le temps de voir, comme dans les autres secteurs d'activité.

Les raiders d'ABN AMRO n'ont pas eu besoin de testament pour casser en 3 cette banque ... avec l'échec retentissant que l'on sait! Or ils savaient où ils mettaient les pieds ! Cela pourrait néanmoins aider les fonds spéculatifs à pousser à l'éclatement des groupes puisque ceux-ci sont censés s'y être préparé !


mardi, 18 août 2009

"le G20 a manqué sa cible"

André Orléan : "le G20 a manqué sa cible"
La Tribune.fr - 18/08/2009

Chaque jour, cet été, nous interrogeons un grand témoin de l'actualité sur sa vision de l'après-crise.

Aujourd'hui, pour  André Orléan, un monde nouveau suppose une remise en cause radicale de la finance de marché, l'abandon de la recherche du rendement maximal et des sociétés moins inégalitaires.


 Mon commentaire :

 Je partage complètement les avis de ceux qui saluent la pertinence de l'analyse et partagent les doutes d'André Orléan sur la médication prônée par le G.20.
 Je ne le suis pas complètement par contre sur l'idée d'un retour au cloisonnement des acteurs de la finance.

. L'auteur préconise, comme plusieurs économistes, un retour notamment au Glass Steagall act(loi qui a séparé banques commerciales des banques d'investissement aux USA en 1933) J e n'y crois pas pour deux raison : 1- depuis 15 ans les banques commerciales classiques -même les mutualistes- ont énormément développé les activités de marché et 2- depuis la crise presque toutes les banques d'investissement sont passées sous le contrôle des banques commerciales. Le ver est donc bien dans le fruit !!•
Ce qui amplifie formidablement la spéculation et la course au rendement des fonds propres est le recours au compte propre par les intermédiaires financiers bancaires ou non bancaires. Ce qu'il faudrait proposer c'est que le G.20 prenne une position de principe pour limiter progressivement le poids du compte propre dans le chiffre d'affaires et les risques pris par ces professionnels, surtout quand ils sont soumis à une réglementation prudentielle. Utile pour équilibrer les marchés entre acheteurs et vendeurs de risques de crédit, de taux, de change, le compte propre est devenu totalement déconnecté du réel et a permis et permet toujours en pleine crise d'extérioriser des résultats (et des bonus !) mirifiques par le département BFI (banques de financement et d'investissement) des banques , sauf en cas de crise des marchés bien entendu... mais là, les Etats sont là pour les renflouer ...

 • Il faudrait aussi que le G.20 préconise la limitation du volume de ce qui peut être titrisé (crédits rendus négociables) : en la matière il s'agirait de ne permettre la titrisation que des dernières années d'un crédit (3 à 5ans) pour responsabiliser fortement le prêteur (les 5% des crédits devant être conservés envisagés par les régulateurs sont une douce plaisanterie) et ne mettre ainsi sur le marché que des produits à des horizons gérables par les marchés (3 à 5 ans par exemple). C'est bien le rôle en effet des professionnels du risque que d'apporter leur puissance financière et leur expertise pour allouer au mieux les financements, pour gérer les risques de défaillance des emprunteurs, le risque de taux et/ou de change, pour lesquels les agents non financiers sont généralement démunis. Ce n'est plus le leur que d'introduire sciemment des risques additionnels qui devront être socialisés s'ils tournent mal ...sauf à provoquer un effondrement des économies.

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